La nuit du 4 Août

La nuit du 4 août n’a-t-elle pas consistait à faire passer les privilèges de la noblesse à la bourgeoisie ?, un ordre en a remplacé un autre … avec l’appui des gens de peu dont beaucoup d’entre eux ont servi de chair à baïonnettes …  ce soutien crédule envers leurs futurs nouveaux maîtres nous le vivons encore hélas aujourd’hui … Nous ne savons que reproduire ce qui mène l’ensemble du vivant à son anéantissement dans l’indifférence générale en dehors des sempiternels discours enflammés de révolutionnaires de salon, professionnels ou semi professionnels, et en tout cas à l'abri du besoin !

 

… Ce 13 août nous avons consommé déjà tout ce que la terre pouvait donner en un an, et nous avançons dans la démesure puisque chaque année cette date avance dans le calendrier.

Aujourd’hui nous ne marchons même plus sur la tête nous marchons… sur l’eau, nous croyons toujours autant quel que soit le dieu, et l’argent est devenu une fin en soi, le but suprême consiste à singer nos maîtres !…

 

Nous avançons tête baissée (on nous dit que c’est cela le réalisme !) dans l’illimitation avec la consommation pour seule «consolation», et cerise sur le gâteau … pourvue qu’elle soit acquise par le crédit avec sa corde « gratuite » qu’on nous vend…

 

Comme l'écrit D. Barbier dans la Fabrique de l’Homme pervers : « Nous avons abandonné la bouche qui parle au profit de la bouche qui mange »... le sens n’est pas le même : centrifuge, tournée vers les autres lorsque la bouche parle ; centripète, tournée vers notre petit nombril lorsque nous ne faisons qu’avaler avec dans le même temps la transgression de toutes les limites pour rejoindre la "liberté", cette liberté individuelle où "seul au monde je fais ce que je veux et je me moque bien des autres et de ce qui m'entoure" célébrée urbi et orbi! 

 

Nous préférons consommer du futile et en devenons dépendants avec l’augmentation de la dose dans l’illimitation plutôt que de chercher à se nourrir aussi sainement que possible… Au-delà de quelques images idylliques… la réalité est que la terre est basse et pourtant si étonnante lorsqu’on prend le temps de l’observer, les animaux sentent mauvais lorsqu’ils paissent dans la prairie et attirent les mouches… mieux vaut donc les mettre dans des usines concentrationnaires avec force mutilations, antibiotiques et autres antidépresseurs, sans parler de leur nourriture avariée… que l’on se rassure pour soulager notre conscience nous donnons à manger aux petits oiseaux lorsque les frimas arrivent … tout en prenant l’avion dans le même temps car il faut tout voir et bouger aux quatre coins de la planète,… la liste serait trop longue… C’est sans doute à travers ces différentes croyances que se cachent les fameux 99 % !!!???

 

Nous continuons de subir les lavages de cerveaux pour en devenir complices en pensant garder quelques miettes que nos maîtres nous jettent (les bénéfices secondaires) et nous nous empressons dans le même élan de nous fliquer nous-mêmes à travers ces réseaux d’a-sociaux et l’emprise numérique généralisée depuis le plus jeune âge.

A chaque « publicité informative » il ne faut pas attendre longtemps pour entendre s’égrainer la liturgie moderne : développement, compétitivité, concurrence, rentabilité, flexibilité, dette,… sans compter la « crise ».

La seule industrie florissante dans les pays « avancés » aujourd’hui est celle de la dette économique adossée à ces crises… libellée en « monnaie de singe » ou plus exactement en jeux d’écritures permettant à quelques oligarques de continuer à jouer au casino… Or non, seulement il ne s’agit pas de crise car la crise sous-entend que nous allons pouvoir la dépasser… pour continuer sur les mêmes rails en attendant la prochaine. NON nous sommes devant un changement anthropologique.

La dette n’est pas qu’économique, vu sous cet angle cette dette est un crime contre l’humanité car il en va bel et bien de la VIE des êtres humains et de l’ensemble du vivant (l’être humain n’étant qu’une partie du vivant), il en va des VIES présentes et à venir…

 

Quant aux « alters » de tous poils ils sont tout aussi politiquement corrects que les « pour ». De plus avec ce nouveau cirque de la COP 21, ils servent la soupe aux prétendus décideurs qui ne sont en fait que des pantins aux mains de la finance. Que vont-ils faire dans cette nouvelle mascarade ? Ne se rappellent-ils pas le « Grenelle de l’environnement ? … et ce n’est pas parce que le « flacon » a changé que cela va changer réellement les choses bien au contraire ! Ces pantins que nous élisons par délégations successives ne savent qu’ânonner la leçon de leurs maîtres : développement, développement, développement, croissance, croissance, croissance ! Cette croissance est restée à travers l’histoire l’hymne partagé par tout ce beau monde, or la croissance n’est pas la solution mais bel et bien le problème, qu’elle soit bleue, bleue marine, rose, verte, rouge, rouge de rouge voire écarlate !

 

Aujourd’hui au-delà des mots il s’agit bel et bien de changer RADICALEMENT (à la racine et non le grand soir) de paradigmes pour peu que nous voulions réellement retrouver le sens commun, la décence et la MESURE…pour peu que nous voulions vivre simplement avec les autres et avec ce qui nous entoure afin que chacun(e), là-bas et ici, puisse simplement vivre.

 

Retrouverons-nous l’humilité nécessaire pour réinterroger notre passé, retrouver nos « savoir-faire » et « savoir-être », sans nostalgie, sans recopier à l’identique ce qui ne veut pas dire partir d’une page blanche, afin de redevenir HUMAIN vivant au milieu d’autres êtres humains où chacun(e) est EGAL à l’autre (c’est un postulat, et non un droit !), où chacun(e) apporte selon ses possibilités, où chacun(e) a sa place afin de nous auto organiser pour partager ce que nous déciderons à nouveau de mettre en commun et de le faire vivre à travers des règles que nous déciderons également nous-mêmes… Bref ETRE à nouveau HUMAIN.

Retrouverons-nous l’humilité pour réinterroger nos différentes cultures, aucune culture n’est supérieure à l’autre, pour retrouver la sagesse d’autres civilisations et quitter cette « civilisation » occidentalo centrée dominatrice qui a abandonné la Raison pour s’adonner à sa nouvelle religion avec son dieu qui porte le doux nom de techno scientisme au nom d’une prétendue « raison » dépouillée de toute spiritualité.

 

Pourtant on sait que les émotions et les pensées ne sont pas dissociables, l’émotion crée la pensée comme la pensée de l’émotion… et dans le même temps ce n’est pas une raison pour se laisser envahir par les émotions sinon ce serait passer d’une tyrannie pour en embrasser une autre…

 

 

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